Ce projet part du constat que l’assurance qualité des universités constitue désormais, dans la lignée de l’agenda de Lisbonne et du processus de Bologne, une priorité des politiques nationales d’enseignement supérieur en Europe mais aussi dans les pays du Maghreb. L’adoption de nouvelles lois relatives à l’enseignement supérieur et la création récente ou en cours d’agences nationales chargées de l’évaluation en Algérie, au Maroc et en Tunisie témoignent de la volonté politique de faire de cette question une priorité dans les trois pays. Un travail de sensibilisation à l’assurance qualité a été effectué dans ces différents pays depuis plusieurs années, l’enjeu est désormais l’élargissement, le renforcement et la pérennisation de ces pratiques. Les établissements d’enseignement supérieur ont un rôle central à jouer, en contribuant, grâce au développement de mécanismes d’assurance qualité interne, à la préparation des procédures nationales d’évaluation.L’objectif général de ce projet est ainsi de contribuer au développement des pratiques d’assurance qualité dans les universités des pays partenaires, en travaillant prioritairement sur l’évaluation interne, afin d’améliorer la gouvernance de ces établissements, tout en favorisant une harmonisation avec les évolutions internationales des systèmes d’enseignement supérieur. Ce projet vient en appui des politiques nationales de mise en place de systèmes d’assurance qualité de l’enseignement supérieur. Il vise aussi le renforcement des échanges entre universités du nord et du sud de la Méditerranée, ainsi qu’entre les universités des trois pays maghrébins.Ce projet réunit un consortium composé de 19 membres : 10 universités maghrébines à la fois acteurs etbénéficiaires du projet (l’Ecole normale supérieure d’enseignement technologique (ENSET) d’Oran, l’Université M’Hamed Bougara de Boumerdès et l'Université Mentouri de Constantine pour l’Algérie ; l’Université Abdelmalek Essaâdi, l’Université Mohammed Premier de Oujda et l’Université Ibn Tofail de Kénitra pour le Maroc ; l’Université de Tunis, l’Université du 7 novembre à Carthage, l’Université de Sousse et l’Université de Sfax pour la Tunisie), 8 partenaires européens choisis en fonction de leur expertise en matière d’évaluation interne : le CIEP comme chef de file ; quatre universités : l’Université Paris 12, l’Université de Technologie de Compiègne (France), l'Université libre de Bruxelles (Belgique), l’Université Miguel Hernandez d’Elche (Espagne) ; deux agence d’évaluation : l’ANECA et l’AERES ; l’AUF ainsi qu’une experte individuelle. Les trois ministères algérien, marocain et tunisien en charge de l’enseignement supérieur sont des partenaires associés. A partir d’une approche comparée de l’assurance qualité et en favorisant l’échange d’expériences et la mutualisation des acquis entre les différentes universités, ce projet s’appuiera sur la réalisation d’état des lieux, la diffusion de documentation, l’organisation de visites d’études en Europe et d’ateliers de formation au Maghreb pour permettre ensuite le travail d’élaboration et de validation des références puis la réalisation d’auto évaluation dans chaque université. La diffusion des résultats du programme passera par la mise en oeuvre d’un site internet, l’organisation de séminaires internationaux ainsi que la publication d’un livret. Ce programme permettra d’accompagner la stratégie de modernisation de la gouvernance des universités mais aussi de féconder les processus nationaux d’élaboration de référence et de mécanismes d’évaluation, ainsi que de permettre la convergence de ces évolutions avec celles promues au niveau européen.